« Pour exister, il fallait devenir un poème. » Lydie Dattas
Les mots sont agissants ils sont le miroir d’une pensée le réceptacle inconscient d’un dire seulement balbutié
Les mots engagent la pensée donnent une direction à l’action témoignent quand le temps est passé de l’intégrité de la direction
Les mots écrits tracent un récit échafaudent la construction de la cathédrale d’une vie le sacré en nous est dissolution et solution
Les mots tissés dans une trame de douceur entrecroisés à la chaîne des mots partagés dans un échange sincère cœur à cœur entrelace une armure par la grâce protégée
« J’accepte que tout disparaisse puisque tout reviendra. J’accepte de tout perdre et que, dans le temps passager de cette perte, le nid d’hirondelle que j’ai dans la poitrine soit vide, vide, vide féériquement vide et appelant. » Christian Bobin
Oiseaux de nos campagnes oiseaux d’ici et d’ailleurs de nos villes de nos montagnes de notre pays et des cieux
Toi colombe symbole de paix et d’amour Toi hirondelle bonheur d’un printemps retrouvé Toi aigle royal fort et puissant Toi petit colibri si courageux Toi chouette au vol silencieux souffle de sagesse Toi mésange voix joyeuse de l’ange Toi coq des clochers annonceur de lumière à la fin des ténèbres Toi corbeaux intelligent au cri présent sur tous les continents Toi cygne en majesté en pureté et beauté
Et vous oiseaux migrateurs qui connaissez les routes des cieux fragiles moineaux qui enchantez nos contrées
Vous oiseaux de tous pays qui faîtes vibrer nos esprits de vos mélodies fleuris qui avez inspiré cœurs de vos belles ardeurs qui conduisez nos âmes vers la source de la flamme
Ô chers oiseaux par leur recherche de toute puissance les humains qui tant vous aiment détruisent vos existences condamnant les contrées au silence
Ô Simorgh Toi qui a vécu trois fois la destruction du monde qui niche dans l’arbre du savoir qui possède un nid dans l’arbre de vie fait germer ta sapience en nos cœurs endormis